Cannabis
Le cannabis ou chanvre indien est une plante annuelle, dioïque, à floraison qui renferme un certain nombre de principes actifs, les cannabinoïdes, dont le principal est le Δ-9-tétrahydrocannabinol (ou THC), également synthétisé à des fins médicales sous le nom de dronabinol. Le 11-OH-THC également présent dans la plante est, d’autre part, un métabolite actif du THC.
Le cannabis est habituellement fumé soit directement (marijuana), soit après extraction de la résine (hachich) chauffée ou mélangée à du tabac. Dans les pays du Maghreb, le cannabis est parfois incorporé à des aliments : gâteaux, confiseries, etc.
Sommaire
Métabolisme
Le principe actif essentiel du cannabis, le Δ-9-THC, est rapidement absorbé Par voie orale mais subit un effet de premier passage hépatique qui limite entre 10 et 20 % de la dose absorbée la quantité qui atteint la circulation générale. Par inhalation, la résorption est au contraire très importante. Le delta-9-THC est essentiellement oxydé par le cytochrome P 450 2C9 en un métabolite actif: le 11-OH.delta-THC. L’élimination est très lente puisque le delta-9—THC peut être retrouvé plus de 5 semaines après une prise.
Intoxications
Le cannabis provoque une sensation d’euphorie décrite parfois comme un effet « high » une sédation et une baisse de la mémoire immédiate.
À des doses plus élevées apparaissent des symptômes différents: tachycardie, injection conjonctivale et troubles de la vision, sécheresse buccale, hypotension. Il peut survenir des distorsions sensorielles et des hallucinations. La survenue de crises de panique et de convulsions a également été rapportée, de même que la décompensation brutale de troubles psychotiques.
Les caractères et la durée des intoxications diffèrent fortement selon que le cannabis est inhalé ou ingéré.
Dépendance
Le cannabis n’entraîne pas de dépendance physique ; en revanche, il apparaît une tolérance en cas de consommation répétée ainsi qu’une dépendance psychologique se traduisant lors du sevrage par une irritabilité, une insomnie et une asthénie.
Dosage
Les différents cannabinoïdes peuvent être détectés dans les milieux biologiques, essentiellement dans les urines par des méthodes immunochimiques. Le seuil de positivité ou cut-off est 20, 50 ou 100 ng/ml suivant la méthodologie.
Sous réserve de choisir des réactifs spécifiques et un cut-off suffisaminent élevé, il est possible d’affirmer une prise récente de cannabis contrairement à ce qui est parfois avancé. La présence persistante de cannabis durant plusieurs jours ou semaines, dans le sang ou les urines. ne s’observe qu’à des concentrations très faibles. De même, le cannabis peut être détecté chez un fumeur passif. mais seulement à des concentrations faibles, en règle inférieures à 10 ng/ml.
Les méthodes immunochimiques ne permettent pas des mesures quantitatives. La confirmation de l’intoxication doit être réalisée par chromatographie gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (CPG MS) qui apportera confirmation et dosage.
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