- Une envie irrépressible de consommer le produit (addiction);
- une tendance à augmenter les doses (tolérance);
- une dépendance psychologique et parfois physique;
- des conséquences néfastes sur la vie quotidienne (émotives, sociales, économiques)
Grandes classes de drogues
Les perturbateurs
Les perturbateurs ont un double effet à la fois stimulant et dépresseur. Cette classe regroupe :- Hallucinogènes vrais: psychédéliques (LSD, mescaline, psilocybine, dérivés amphétaminiques à propriétés hallucinogènes)
- Cannabis.
- Phencyclidine.
- Les producteurs d’ivresse (éthanol, solvants volatils)
- Les dérivés anticholinergiques: alcaloïdes de la belladone.
Cannabis
Toxicocinétique
Le cannabis passe au cycle entérohépatique, et à travers la barrière placentaire. Métabolisme Le THC est oxydé par le CYP450 2C9 en 11-OH Δ9-THC qui qui sera ensuite oxydé une deuxième fois en THC-COOH inactif, pour subir une glucuronoconjugaison La première étape oxydative donne aussi le 8,11-dihydroxy, Δ9-THC et le 8α-hydroxy, Δ9-THC qui sont inactifs. Elimination A côté de l’élimination urinaire sous forme inchangée, le cannabis est fortement éliminé dans bile, mais aussi dans la sueur et le lait maternel.Mécanisme d’action du ∆9-THC
Toxicité du cannabis
Intoxication aigue : Ivresse cannabique Caractérisée par :- Phase d’excitation: sensation de bienêtre physique et morale
- Phase d’exaltation sensorielle: modification de la notion de temps et d’espace.
- Phase d’extase ou repos.
- Phase de dépression.
- Sur le comportement (effets réversibles): Affaiblissement des facultés mentales, troubles de mémoire et d’attention, humeur changeante, perturbation de la perception temporelle et visuelle.
- Dépression respiratoire.
- Système endocrinien: homme : baisse de la testostérone, femme : perturbations du cycle menstruel.
- Tolérance et dépendance +++.
LSD (lysergamide)
L’acide diéthylamide lysergique ou lysergamide (dérivé indolique) est une drogue hémi synthétique obtenue à partir de l’ergot de seigle. On la retrouve sous formes de poudre cristalline, gouttes. Consommée par voie orale, par inhalation ou par IV, la dose active est de 40 à 500 microgrammes.Toxicocinétique
Le métabolsime du LSD est essentiellement hépatique, l’élimination est urinaire dont 1% sous forme inchangée et 1% sous forme de 1% métabolite déméthylé et de dérivés glucuronoconjugués du 13 et du 14-OH-LSD Mécanisme d’action du LSD et des autres hallucinogènes à structure indolique Le LSD bloque les R-5HT post synaptiques et crée un état dépressif des neurones post synaptiques en diminuant les taux de sérotonine dans le SNC, cela est responsable du fonctionnement anarchique des Récepteurs post synaptiques.Phencyclidine : PCP
Toxicocinétique
Le phencyclidine est stockée au niveau des graisses, et métabolisée au niveau du foie par oxydation puis sulfo et glucuronoconjugaison. L’Élimination est rénale (95%), elle est très lente (10 à 15 jours) elle est aussi faite par voie fécale (5%).Mécanisme d’action
La PCP est un antagoniste non compétitif des récepteurs au glutamate de type N-méthyl-D-Aspartate (NMDA). Elle agit en se fixant sur un site situé à l'intérieur du canal qui n'est accessible que quand le canal est ouvert.
Modulation présynaptique du relargage des catécholamines par fixation sur les récepteurs morphiniques sigma, conséquence : effets psychomimétiques. Intoxication L’intoxication à la PCP entraine des troubles psychiques allant d’une simple sensation d’euphorie à une dépersonnalisation, impression d’irréalité, hallucination et parfois: agitation, agressivité, délire, avec un syndrome dépressif (schizophrénie) jusqu’aux troubles neurologiques: ataxie, convulsion, coma. Les signes cliniques généraux évocateurs d’une intoxication à la PCP sont : hyperthermie, HTA, rhabdomyolyse. La PCP provoque une tolérance et une dépendance.Les champignons hallucinogènes
Les plantes hallucinogènes
Les psychostimulants
Psychostimulants majeurs
Cocaïne
- Les feuilles séchées: mastiquées.
- Pasta (la pâte de coca, sulfate de cocaïne).
- Le chlorhydrate de cocaïne (cocaïne base, cocaïne cristalline)
- Crack : cocaïne base (free-basing) [pipes à eau, cigarette].
En présence d’alcool la cocaïne forme avec l’éthanol la cocaéthylène (plus toxique).
La succession flash-clash encourage l’usage de cocaïne et ce phénomène est la dépendance.
La cocaïne possède des effets sympathomimétiques par libération de la noradrénaline et blocage de sa recapture, mais aussi un effet stabilisant de membrane par blocage des canaux sodique (effet inotrope (-)).
Toxicité de la cocaïneLa cocaïne provoque une tachycardie puis bradycardie avec une hypertension artérielle accompagnée d’une vasoconstriction responsable de thromboses cérébrales (AVC) ou coronarienne, en plus, des sueurs et mydriase et des troubles de comportement allant d’une agitation à des convulsions à dose élevée.
La cocaïne provoque aussi une dépression respiratoire et une acidose respiratoire mais aussi métabolique par hyperglycémie.
Dépendance : pas de dépendance physique, mais une forte dépendance psychique : La sensation d'euphorie et d'amélioration de la performance, stimulation de l’éveil, vivacité, sensation de confiance et de bien-être, des poussées d’énergie et d’exaltation, cette phase représente « la rush » (la course). Puis passage à une période d’anxiété avec un grand malaise accompagné de crises de panique. Cette phase dépressive est « le crash » (la chute, la descente). Traitement- Correction de l’agitation par administration d’une Benzodiazépine.
- Restauration de l’hémodynamie par administration de bêta-bloquants propranolol (tachycardie), adrénaline (bradycardie), et des stabilisateurs de membrane.
- Chez les passeurs clandestins on administre des laxatifs doux tels que l’huile de paraffine pour accélérer l’évacuation du toxique.
Les Amphétamines
Amphétamine
Toxicocinétique Les effets apparaissent 30-60 mn après ingestion et durent 4-6 heures. Le métabolisme : hépatique par transformation en acide hippurique et des métabolites glucurono et sulfo conjugués. Élimination urinaire est pH dépendante : 30% sous forme inchangée, 30% sous forme d’acide hippurique, le reste sous forme de glucuronide, noréphédrine, p-hydroxynoréphédrine, p-hydroxyamphétamine. Elle se fait aussi dans le lait maternel.Mode d'action
La cathinone et produits dérivés
Entactogènes
Les entactogènes sont des dérivés de l’amphétamine, en: dedans; tact : contact; gen: engendrer, ça veut dire ceux sont des substances qui induisent un puissant contact avec son propre intérieur.
Ecstasy: méthylène dioxy-méthaphétamine (MDMA) Cinétique Métabolisme 8 métabolites dont les plus importants sont : 3,4-Dihydroxymethamphetamine (HHMA) et HHMA conjugué (4-hydroxy, 3-méthoxyamphétamine), MDA.Mécanisme d’action
Dépresseurs
Opiacées
Mécanisme d’action des opiacés
Les morphiniques agissent sur les récepteurs membranaires morphiniques mu, kappa, sigma, et delta par une action agoniste ou antagoniste vis-à-vis des opiacés endogènes (enképhaline, endorphine). L’effet euphorisant est méditée par les récepteurs mu et delta, tandis que les troubles de l’humeur sont dus à l’activation des récepteurs kappa.Toxicités des opiacés
Aiguë- Dépression respiratoire et cyanose.
- Myosis punctiforme.
- Trouble de conscience voire coma profond.
- OAP
Traitement
Traitement symptomatique: on administre des anxiolytiques, antidépresseurs, régulateurs de l’humeur, neuroleptiques sédatifs, certains antihistaminiques Traitement substitutif : La méthadone et la buprénorphine pour le cas de l’héroïne.Morphine
Codéine : méthylmorphine
Héroïne
GHB Gamma Hydroxy Butyrate
Appelée aussi Ecstasy liquide, dissout dans un verre de boisson alcoolisée, le GHB n’a ni odeur ni saveur (léger goût salé savonneux).Mode d'action
Toxicité
La sensibilité est très variable : généralement de 4 à 8 g, parfois moins de 2g, elle se manifeste par :- Sédation profonde, dépression respiratoire, hypothermie modérée, myosis
- Bradycardie, hypotension, nausées et vomissements fréquents
- Convulsions ou secousses musculaires
Last modified: 28 mai, 2016