La Cocaïne, également appelée Poudre, Drepou, Coke, Coco, CC, C, Cess, Blanche, Caroline, Chnouffe, Neige, White, Farine; est un alcaloïde tropanique psychotrope et un stimulant puissant du système nerveux central à fort pouvoir addictif. Cette substance est extraite de la feuille de coca (une plante d’Amérique du Sud de la famille des Érythroxylacées), ayant pour formule chimique générale C17H21NO4.
Propriétés physicochimiques
Structure chimique
Propriétés chimiques | |
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Formule brute | C17H21NO4 [Isomères] |
Masse molaire1 | 303,3529 ± 0,0165 g/mol C 67,31 %, H 6,98 %, N 4,62 %, O 21,1 %, |
Propriétés physiques | |
T° fusion | 98 °C2 |
T° ébullition | 187 °C2 |
Solubilité | 1,800 g·l-1 (eau) |
Consommation
La cocaïne peut se consommer sous plusieurs formes :
— feuilles séchées, en général mélangées à de la chaux et mastiquées ;
— « pasta » ou sulfate de cocaïne, fumable mais trop irritant pour être utilisé par voie nasale ou intraveineuse ;
— chlorhydrate de cocaïne, inhalable ou injectable ;
— cocaïne base ou « crack ». Sa résorption importante rend inutile la voie intraveineuse aussi est-il habituellement fumé.
Mélangée a l’héroïne, la préparation est désignée sous le nom de speedball. La cocaïne est un inhibiteur de la recapture de la dopamine ; aussi, comme les amphétamines, agit-elle en renforçant les effets de la stimulation dopaminergique, considérés comme médiateurs des stimuli « récompensants », il s’agit, cependant, de processus beaucoup plus complexes.
Cinétique
Son métabolisme est rapide et sa durée d’action ne dépasse pas en général 2 heures. Elle est principalement métabolisée sous forme de benzoylecgonine, métabolite dont l’élimination est beaucoup plus longue.
Intoxications
La cocaïne entraîne un état d’euphorie et de désinhibition avec une sensation de confiance en soi et de capacité de prise de risque augmentée. À des doses plus élevées, on observe une tachycardie ou au contraire une bradycardie, une hypertension artérielle, des sueurs et une mydriase. Des troubles du comportement surviennent également, à type d’agitation et de confusion, ainsi que des mouvements stéréotypés et parfois des convulsions. Ces états d’agitation sont responsables d’hyperthermie maligne avec déshydratation.
Par ailleurs, l’effet vasoconstricteur de la cocaïne explique les thromboses cérébrales ou coronariennes particulières par leur survenue chez des sujets jeunes sans antécédents cardiaques.
Dose toxique: la DL50:
- 13 mg·kg-1 (chien, intraveineuse)
- 31 mg·kg-1 (cochon d’inde, sous-cutanée)
- 59 mg·kg-1 (souris, intrapéritonéal)
- 16 mg·kg-1 (souris, oral)
Dépendance
ll n’y a pas, en principe, de dépendance physique à la cocaïne. En revanche, la dépendance psychologique s’installe rapidement et de manière très intense. La cocaïne entraîne en effet une symptomatologie biphasique avec des effets « en miroir ». La « descente » est décrite par les utilisateurs comme responsable d’anxiété, d’asthénie et de dépression (d’où l’utilisation associée de l’héroïne).
Dosage
Le dépistage urinaire de la consommation de cocaïne par des méthodes immunochimiques met en œuvre des anticorps qui reconnaissent la benzoylecgonine, melabolite de la cocaïne. La benzoylecgonine est retrouvée pendant 2 à 3 jours et même 1 semaine si on utilise une méthode très sensible.
Le dépistage utilise des méthodes immunochimiques et très spécifiques mais il est préférable de le confirmer par chromatographie gazeuse couplée à la spectrométrie de masse.
Last modified: 5 janvier, 2017