
Figure de distribution. a) Situation idéale correspondant à l’invariance de l’isotherme de concentration ; b) situation dans laquelle la phase stationnaire est saturée – de ce fait la montée du pic est plus rapide que la descente (facteur de traînée plus grand que 1) ; c) situation inversée : le constituant est trop retenu dans la phase stationnaire, le temps de rétention est allongé et la montée du pic est plus lente que la descente, qui apparaît normale. Pour chaque type de colonne, les fabriquants indiquent quelle est leur capacité limite exprimée en ng/composé, avant déformation du pic. Les situations a, b et c sont illustrées avec des chromatogrammes réels en CLHP.

Cette approche fait appel aux règles de développement des polynômes pour calculer, au niveau de chaque plateau, les masses réparties entre les deux phases en présence.
Si on se place à l’instant I , le plateau J contient une masse totale de soluté mT qui se compose de la quantité mM de ce soluté qui vient d’arriver de la phase mobile du plateau J −1, en équilibre à l’instant I −1, à laquelle s’ajoute la quantité mS déjà présente dans la phase stationnaire du plateau J à l’instant I − 1.
mT (I , J ) = mM(I − 1, J − 1) + mS(I − 1, J )
En posant que pour chaque plateau mS = KmM et mT = mM + mS, on peut, par une formule de récurrence, calculer mT (ainsi que mM et mS). Étant donné que, pour chaque plateau, le soluté est en équilibre de concentration entre les deux phases, la masse totale de soluté en solution dans le volume de phase mobile VM de la colonne demeure constante, tant que le soluté n’a pas atteint son extrémité. Quant au chromatogramme, il correspond à la masse transitant par la phase mobile au (N + 1)e plateau (fig. 1.5) au cours des équilibres successifs. Cette théorie a pour défaut de ne pas tenir compte de la dispersion due à la diffusion des composés dans la colonne.

Modèle des plateaux. Simulation à l’aide d’un tableur de l’élution de deux composés A et B, chromatographiés sur une colonne de 30 plateaux (KA= 0,6 ; KB=1,6 ; MA=300 mg ; MB=300 mg). Composition du mélange en sortie de colonne pour les 100 premiers équilibres. L’application de ce modèle montre à l’évidence une forme de pic non symétrique. Cependant, compte tenu de la diffusion, et comme le nombre d’équilibres est très grand, la courbe prend de plus en plus nettement l’aspect d’une courbe de Gauss.
Last modified: 30 avril, 2015
